LES OEUVRES DE PEARL BUCK

J’ai voulu commencer cette chronique par les oeuvres de Pearl Buck pour tout un tas de raisons.

La première est que j’ai lu ses oeuvres lorsque j’avais 15 ans et que me replonger récemment dans certains de ses ouvrages a été un réel plaisir.
C’était à l’époque, la seule source qui pour moi était facilement accessible pour assouvir ma soif de connaissance de l’Asie et tout particulièrement, la Chine.
En plus, c’était une femme qui écrivait sur une époque charnière pour ce pays. Une américaine que la vie avait placé en Chine lors d’évènements culturels, humains, historiques, politiques capitaux, qui les avait vécu au premier plan.
Ces bouleversements préfiguraient les mutations qu’allait devoir affronter le monde occidental plus tard.
Le monde de l’Asie était en train de changer radicalement et engloutir pour toujours cette culture millénaire qui avait fait sa grandeur et l’occident y assistait impuissant. Une petite fille allait en être le témoin privilégiée.
Les hommes et les femmes allaient essayer de se battre pour leur croyances ou leurs raisons d’espérer en un futur meilleur, mais rien ne serait jamais plus comme avant. Le pouvoir politique allait d’ailleurs s’employer à tout faire disparaitre après avec patience et méthode.

La seconde raison tient à la personne même de Pearl Buck, écrivain prolifique, remarquable, et femme de conviction tant dans sa vie difficile que dans ses choix politiques.

Je ne peux donc que vous engager à redécouvrir son oeuvre au travers de livres comme, Vent d’Est, Vent d’Ouest, ou fils de Dragon, Promesse, le Patriote, et replonger dans la Chine des années 1900.

le 16 septembre 2014

Le Président – Eric NIEL

« Toute chose est possible tant qu’elle ne s’est pas avérée impossible – et même en ce cas, elle ne l’est peut-être que pour l’instant.” »
Pearl Buck

Informations

pearl_buckNationalité : états-Unis
Née à : Hillsboro (Virginie), le 26/06/1892
Morte à : Danby (Vermont), le 06/03/1973

Biographie

De son nom de jeune fille, Pearl Sydendtricher, Pearl Buck, fille de missionnaires presbytériens, est née à Hillsboro en Virginie le 26 juin 1892. Son long séjour en terre chinoise l’a inspirée pour la plupart de ses grandes oeuvres. D’ailleurs, en Chine, elle est considérée comme un véritable auteur chinois.

Alors qu’elle n’était âgée que de trois mois, les parents de Pearl Buck l’emmènent en Chine où elle passe la majeure partie de ses quarante premières années. Elle apprend le chinois avant même de savoir parler anglais.

La Révolution des Boxers en 1900 contraint sa famille à retourner temporairement aux Etats-Unis.
En 1909, Pearl Buck commence des études littéraires au Randolph Macon Women’s College d’où elle sort diplômée en 1914.
Trois ans plus tard, elle épouse le missionnaire et ingénieur agronome John Lossing Buck avec qui elle retourne vivre en Chine. Pearl Buck devient alors professeur d’anglais puis rectrice dans une école de filles.

Elle met au monde Carol, son unique enfant naturel en 1921. Leur fille présentant un handicap mental et Pearl Buck ayant subi une opération qui ne lui permet plus d’enfanter, les époux Buck adopte Janice en 1925.

Pearl Buck commence à envoyer des articles et des nouvelles à des magazines américains dès 1923. Elle puise son inspiration aussi bien dans la vie quotidienne des paysans chinois qu’elle côtoie depuis de nombreuses années que dans son propre vécu. Son premier roman, «Vent d’est, Vent d’Ouest» est publié en 1929. Deux ans plus tard, son roman intitulé «La Terre Chinoise», inspiré de la vie des paysans chinois à laquelle elle s’est familiarisée, connaît un énorme succès. Ce roman lui permet d’obtenir le prix Pulitzer en 1932 ainsi que la médaille de l’Académie américaine des arts et des lettres. Ce même roman est porté à l’écran en 1937 avec l’actrice allemande Luise Rainer et Paul Muni dans les premiers rôles.

Diverses raisons dont le désir d’améliorer les conditions de vie de sa fille malade et son rapprochement avec son éditeur Richard Walsh, poussent Pearl Buck à quitter la Chine en 1934. Arrivée aux Etats Unis, elle finit par se séparer de son mari John Lossing Buck en 1935, après dix huit ans de mariage. Après son divorce, Pearl Buck épouse Richard Walsh. En 1938, elle publie «Un coeur fier», un ouvrage parlant de ce qu’est pour une femme le conflit entre la vie d’artiste et la vie d’épouse et de mère. Cette même année, Pearl Buck est lauréate du Prix Nobel de littérature.

Pearl Buck et son second époux s’installent à Green Hills Farm, une vieille ferme acquise grâce aux revenus de ses livres, et adoptent six enfants. Bien que Pearl Buck continue à écrire, elle consacre aussi son temps et son argent pour créer des fondations dont celle de Pennsylvanie qui promeut l’adoption d’enfants eurasiens. Elle et son mari fondent également une association favorisant les échanges culturels entre l’Ouest et l’Est.

Pearl Buck se lance aussi dans la lutte pour les droits civiques, particulièrement ceux des femmes. Les livres qu’elle écrit après le Prix Nobel, plutôt orientés “littérature américaine” ne connaissent plus autant de succès que ceux inspirés de sa vie chinoise. Ces derniers sont, probablement, à l’origine d’une meilleure compréhension de l’orient par les occidentaux.

Mais son succès fait aussi connaître à Pearl Buck des années noires, notamment lorsqu’elle fait l’objet d’une enquête du FBI ou lorsque dans les années cinquante, alors que le maccarthysme fait fureur, elle est privée de son lectorat populaire.

Pearl Buck décède à Danby, dans le Vermont, le 6 mars 1973. Elle a écrit près de 70 ouvrages composés de romans, nouvelles, biographies, poésies …

Publié dans Chroniques de livres